Tout d'abord, mon "brickwall", qui fait face au bureau de Penna...si un jour cette tour, qui était à peine entamée quand je suis arrivée chez Penna est finie, je m'inquiète VRAIMENT.
Ensuite, entrez, suivez moi, dites bonjour à Cathy, la dame de l'accueil, attrapez un café en même temps que quelques ragots et le Times, puis installez vous à votre poste: Bloomberg, 2 ou 3 écrans par personne, un téléphone et une autorisation illiiiiiimitée d'appeler à l'étranger, c'est ça l'anpe privatisée. Encore faut-il avoir la chance de se la faire offrir.
Vous l'aurez compris, c'est un vrai bureau, sauf que personne ici ne travaille à autre chose que de trouver un job. Vous avez une coach à votre disposition, des séminaires qui vont de "comment avoir cet entretien grâce au téléphone" à "quelle couleurs optimisent votre confiance en vous?" (le rouge pour moi).
Mais le plus drôle en ces temps moroses où des équipes entières se font virer, c'est que les hiérarchies persistent: Mike le boss continue de demander à son ex-junior d'aller lui chercher un latte au Starbuck's du coin, ou les prez (enfin ses CV et lettres de motiv) à la photocopieuse. Et à l'ex-junior de s'exécuter...par habitude? par manque d'imagination, d'esprit de rebellion? Ou peut-être parce que finalement pour certains, même au chômage, c'est rassurant d'avoir un boss...
A lire:
Discours de la servitude volontaire, Etienne de La Boëtie, Editions 1001 nuits.